mardi 14 septembre 2010

Ikea, ou l'invasion d'un pays pas si magnifique que ça.


La Suède a débarqué dans mon trou à rats.J'étais prévenu, de grandes affiches au bord de la voie rapide, aux alentours d'Avignon, police taille 300 et lettres fluos : "LE 25 AOUT, IKEA OUVRE SES PORTES A VEDENE" (Vedène, c'est le sus-nommé trou à rats, tu peux y trouver ce que tu veux : inceste, viols, manouches, évasion de personnes âgées et braquages au tank assez réguliers.Vedène, c'est festif.)

Je marche jusqu'à l'arrêt de bus, une bagnole s'arrête à ma hauteur :

"-Bonjour, est-ce que vous savez où je peux trouver IKEA?
-J'habite pas ici."

Y'a des signes qui trompent pas, c'est la merde.Ca sent la fiente d'ici.Plus alarmant, quelques jours après, un repas chez des potes et une conversation qui a dérapé je ne sais comment sur le Ikea en question (en fait j'ai du aborder mon sujet de conversation favoris : "les Suedoises c'est des bonnasses, elles sont trop bonnes, putain les salooooooopes, bordel je vais m'en faire une, au pire je taperai encore "swedish" sur l'onglet de recherche Youporn.") Bref, revenons à notre brebis galeuse d'environ 2000 mètres carrés : j'entends fuser des "ah oui c'est vrai qu'il y a ouvert, il est énorme!", puis "J'y suis allé, c'est putain de grand ect..." ou encore "Mon petit frère y est allé un aprem avec un pote à lui, y'a même une cafet' à l'intérieur, c'est pas cher, les cookies sont à un euro."

Même mon père a kiffé, le gouffre.Morceaux choisis :

"C'est vachement bien comme magasin, c'est le genre d'endroit où tu vas acheter un truc et où t'as pas envie de partir."

"C'est vraiment la seule surface où tu peux acheter de bons meubles sans te ruiner."

BORDEL!

Je croyais que la Suède était un pays imaginaire, avec des tas de bonnasses où on y tournait des purs pornos lesbiens, où l'ont vivait au grand air sur fond de ABBA avec des nymphes en train de copuler dans tous les coins.Et là, BIM!Qu'est ce que je découvre en réalité?Des FABRICANTS DE MEUBLES.

Avez vous déjà-vu un fabricant de meubles?Moi j'imagine ça d'ici : ça fait pas vraiment Porno lesbien, plutôt de la mauvaise production zoophile allemande.Pas vraiment du ABBA mais plutôt des abats (retenez bien ce jeu de mots, j'ai si honte que je vais l'effacer sous peu).

Mes rêves d'adolescent masturbateur partent en fumée, la Suede ça doit être pourri, on doit y baiser aussi fréquemment que dans la zone industrielle de Dunkerque un jour de pluie.

Donc le prochain qui me parle de Suede, de meubles, et du magasin dont je tairais le nom, je lui fous l'intégrale d'In Flames dans le cul, capito?

mercredi 27 janvier 2010

"Société, tu m'auras pas"


Il zone.Cafés, cigarettes...Le brelic à la main, mon pote, toujours.Dodo quatre heures par nuit, depuis six mois, ne pas oublier la saillie quotidienne sur youporn, ici on drague pas ma couille, ici on chope pas, ici on apprend la frustration à la dure.

J'me plains pas, j'suis pas malheureux.J'suis le clébard attaché au poteau le temps que la maitresse aille chercher le pain, la bouffe pour la semaine, qu'elle se tape le fleuriste, aussi, aussi...J'suis assis sur l'trottoir j'regarde les meufs passer, je mate leurs seins et leurs miches, ça me fait plus rien.Le bitume va bouffer mon cul, j'suis content, belle journée, vraiment.Et quand ma proprio détache la laisse, j'me tire à toute vitesse, il a fait fort le fleuriste, elle a même plus la force de suivre ma piste.Connasse.Jt'emmerde, t'entends?J'la retrouve et j'la découpe à coup de dents.J'te crêve salope, j'me barre avant qu'la SPA me chope.

J'voulais plus de caresses que de baffes, j'me venge rien qu'un peu, sale pétasse, j't'atomise la gueule, allez, juste un peu.J'suis pas méchant bordel, 'fallait me faire bouffer un peu plus, fallait m'donner de l'amour, pas me cramer les ailes.

J'suis un gros con de berger allemand,
j'en ai marre de mater des miches,
les chiens de riches c'est trop bandant,
ce soir j'me tape un caniche.

Je suis un sale clébard, un vieux bâtard,
Je suis une sale racaille, un vieux chacal

Et en un coup d'dent j'te tire des larmes grosses comme ça, vieille carne.

vendredi 6 novembre 2009

Tranches de vie et tartine de merde.

Les rues sont dégueulasses, l'air chargé de souffre.Tu croyais que la pluie allait laver la crasse qui s'accumule sur les trottoirs?Non, rien de tout ceci...Elle nettoie la cendre de tes clopes, tes crachats...Bref, tout ce qui reste de toi.Ce monstre gigantesque se repaît de ta merde, ton urine et ta transpiration.
La rue t'oublie, elle a vite fait de t'ensevelir sous les pavés.Les gravillons sont éternels, le biffeton que t'as laissé tomber, les clefs que t'as paumé, eux, disparaissent sans laisser de traces.Les caniveaux charrient l'humanité, chient le temps qu'il te reste pour trouver de quoi bouffer avant de te pointer au taf.Bouffe : kébab, pas kébab?Billet de cinq euros : paquet de clopes.Reste de la vieille monnaie au fond de la poche : pain au chocolat.

Et chaque jour, on renouvelle l'opération.Tabac.Routine.Attention cancer grippe A sida zone non-fumeur...Tu rentres chez toi et réalise qu'aucun pieu ne sera assez confortable à ton goût.Aucune latte, aucun sommier n'est assez résistant pour supporter le poids de ta putain de journée.

Les rues nous flinguent, les emplois du temps nous trépanent et même les rares rendez-vous amoureux deviennent chiants.Week-ends, sorties, voyages, vacances sont autant de menus butins pour lesquels tu défonces le coffre.Imprimantes en panne, bus en retard, pas la bonne fiche deviennent donc dans l'ordre : insomnies, retard, renvoi.

Allez allez mec, demain, demain c'est week-end, demain grasse matinée...Garçon!Une dose de demain dans le verre d'aujourd'hui, s'il vous plait!Oui oui, sinon ça donne la chiasse.

mardi 4 août 2009

Fini de jouer.


Sur le chemin d'l'église
Y'avait un gosse, jonglant avec les étoiles
Il avait tout perdu, restent les mémoires de ces dimanches sans teint
A apréhender la vie, à se planquer pour quelques déboires.
Tiens-toi bien, lève les yeux, qu'ils disaient,
Au marmot.
Regarde loin devant toi, ne te retourne pas, qu'ils disaient,
Au petit jongleur de mes nuits.

L'avait tout perdu mais il était
Bien plus heureux
Plus heureux qu'eux.
Il s'marrait en zigzaguant entre les balles
Qui m'sifflaient aux oreilles.
Il se foutait de nos gueules,
De nos corps pourris par le poids des années
De nos pauvres petits esprits trop étroits.
Il dansait avec les munitions qui s'écoulaient,
Il riait si fort,
Quand les douilles touchaient le sol.

Et puis au matin,
Sacrifié sur l'autel de nos vies,
Le gosse qui s'marrait trop,
Les mains brulées pour avoir voulu
Toucher le ciel.