mardi 4 août 2009

Fini de jouer.


Sur le chemin d'l'église
Y'avait un gosse, jonglant avec les étoiles
Il avait tout perdu, restent les mémoires de ces dimanches sans teint
A apréhender la vie, à se planquer pour quelques déboires.
Tiens-toi bien, lève les yeux, qu'ils disaient,
Au marmot.
Regarde loin devant toi, ne te retourne pas, qu'ils disaient,
Au petit jongleur de mes nuits.

L'avait tout perdu mais il était
Bien plus heureux
Plus heureux qu'eux.
Il s'marrait en zigzaguant entre les balles
Qui m'sifflaient aux oreilles.
Il se foutait de nos gueules,
De nos corps pourris par le poids des années
De nos pauvres petits esprits trop étroits.
Il dansait avec les munitions qui s'écoulaient,
Il riait si fort,
Quand les douilles touchaient le sol.

Et puis au matin,
Sacrifié sur l'autel de nos vies,
Le gosse qui s'marrait trop,
Les mains brulées pour avoir voulu
Toucher le ciel.